Table ronde : Corps et espaces en temps de crises - Perspectives féministes

Mercredi 2 novembre 2022

Corps et espaces en temps de crises - Perspectives féministes

14h15 – 16h Conférence publique, Université de Neuchâtel Espace Tilo-Frey 1, salle R.N.02

18h – 19h30 Table ronde suivie d’un apéro, ESPACE Neuchâtel, Avenue de Clos-Brochet 10

Inscription jusqu’au 26 octobre 2022 sur cette page

Cet événement est organisé à l’occasion de la parution du numéro spécial de la revue Géo- Regards « Corps et espaces en temps de crises – Perspectives féministes » (disponible ici) édité par Suzy Blondin, Sunčana Laketa, Christina Mittmasser et Laure Sandoz.

Plus d’informations dans ce flyer (pdf)

14h15-16h : Conférence publique
Université de Neuchâtel Espace Tilo-Frey 1, salle R.N.02
Des saisonnières aux « sans-papiers » : migration, genre et économie politique des corps (in)sécurisés en Suisse
Victor Santos Rodriguez, Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID Genève)
À l’appui d’une ontologie féministe centrée sur les corps, cette conférence rend compte des effets croisés du régime migratoire libéral-sécuritaire et des normes de genre en Suisse. Elle montre comment cette configuration insécurisante produit un sous-prolétariat de femmes immigrées dont le travail est relégué dans des espaces d’invisibilité mais non moins extrait au bénéfice de l’éco- nomie. Cette perspective éclaire la condition des saisonnières et épouses de saisonniers d’hier, tout en mettant en relief la continuité entre leur situation et celle des travailleuses « sans-papiers » d’aujourd’hui. Les récits incarnés de l’insécurité disent le rapport consubstantiel qui lie domination et résistance.
Corps en jeu dans la ville : perspectives pour une géographie féministe en actes
Lise Landrin, Université de Belval (Luxembourg), Pacte (Grenoble)
Cette conférence présente un dispositif original mêlant art et recherche : les « laboratoires de rue » élaborés par la compagnie Ru’elles. À partir d’un cas d’étude situé à Grenoble, j’étudie comment une approche sensible et performative de la ville peut rejoindre des méthodes d’enquête de la géographie. En croisant les épistémologies féministes et des expériences de terrain, cette confé- rence partage une approche critique pour agir sur les fabriques contemporaines des quartiers dits « durables et innovants » afin d’en explorer des contre-récits.

18h-19h30 : Table ronde
ESPACE Neuchâtel, Avenue de Clos-Brochet 10
Cette table ronde questionne les conséquences sociales et individuelles des crises multiples qui traversent notre époque, de la crise climatique à la pandémie, en passant par la montée des inégalités. A partir d’une perspective féministe centrée sur les corps – examinant la façon dont ils sont perçus, traités, contrôlés, mais aussi dont ils agissent, ressentent et se défendent – les interventions cherchent à mieux comprendre les sociétés contemporaines en ces temps troublés et envisagent des futurs possibles.
Introduction et bienvenue : Etienne Piguet, Société Neuchâteloise de Géographie (SNG)
Modération : Laure Sandoz, Université de Neuchâtel et nccr – on the move
Intervenant.e.s :
– Karine Duplan, Université de Genève
– Lise Landrin, Université de Belval (Luxembourg), Pacte (Grenoble)
– Victor Santos Rodriguez, Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID Genève)
– Suzy Blondin, Université de Neuchâtel

Dès 19h30 : Apéro,
ESPACE Neuchâtel, Avenue de Clos-Brochet 10

Présentation des intervenant.e.s
Karine Duplan est géographe à l’Université de Genève. Ses recherches portent sur la dimension spatiale des inégalités et des privilèges en contexte de mondialisation. À partir d’une perspective intersectionnelle, elle intéresse en particulier à la façon dont les rapports de genre et de sexualité façonnent au quotidien nos corps et nos espaces, dans un objectif de justice sociale.
Lise Landrin est post-doctorante à l’Université de Belval (Luxembourg) et chercheuse associée à Pacte (Grenoble). Elle cherche à questionner l’aptitude des sciences sociales à être participatives, et à créer des savoirs par le bas. Lier à la fois art, académisme et militantisme est son champ de préoccupation. Outre un terrain de thèse au Népal avec une comédienne de Katmandou, un post-doctorat en partenariat avec la capitale Européenne de la culture, elle travaille avec la com- pagnie Ru’elles à l’élaboration d’une recherche-création via des ateliers, de conférences ou de performances pour sortir l’université de ses murs.
Victor Santos Rodriguez est chercheur, chargé de cours invité et superviseur académique à l’Ins- titut de hautes études internationales et du développement (IHEID) de Genève. Sa recherche explore le nœud migration-sécurité dans une perspective globale en portant une attention parti- culière aux expériences corporelles et genrées de l’(in)sécurité et de la marginalisation.
Suzy Blondin, Sunčana Laketa, Christina Mittmasser et Laure Sandoz sont chercheuses à l’institut de géographie de l’Université de Neuchâtel. Ensemble, elles ont édité le numéro spécial de la revue Géo-Regards auquel cet événement est dédié.